Malgré les efforts de la Communauté urbaine et du gouvernement camerounais, la saison de pluie reste un cauchemar pour les riverains et commerçants du Mfoundi
André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun
Impossible de traverser la route qui va de l’immeuble de la mort à l’immeuble de la SNI. Le feu est passé au vert mais personne n’ose s’aventurer sur ce tronçon jugé dangereux pour plus d’un usager. Et pour cause, l’eau a gagné du terrain, rendant la circulation à ce niveau impossible.
« Ce n’est rien », affirme un riverain et vendeur à la sauvette au marché du Mfoudi, situé à quelques pâtés de maisons de là. « Il y a quelque jours nous avons vécu pire que ça. L’eau
Les véhicules ont du mal à circuler dans les marres d'eau de la poste centrale
est complètement sorti de son lit et a envahi la ruelle allant du marché Mfoudi au carrefour de la SNI. Il était impossible de circuler. Seuls les véhicules 4X4 osaient le trajet non sans difficulté. Certains piétons se faisaient porter à califourchon sur le dos de jeunes hommes afin de pouvoir traverser la rive. Il fallait voir pour croire. C’était pathétique », nous confirme notre source.
Le gouvernement a tout mis en œuvre pour que cessent les inondations dans cette partie de la cité capitale. On se souvient que c’est à cet endroit que le véhicule du Chef de l’Etat avait été interrompu de retour d’un voyage officiel par les eaux du Mfoudi. Un partenariat avait alors été signé avec le gouvernement de Chine afin que le lit du fleuve soit agrandi et aménagé pour permettre une meilleure circulation de l’eau et par conséquent une limitation nette des débordements. Seulement moins d’un an après la fin des travaux, les populations de la ville de Yaoundé et plus précisément les usagers du carrefour de la Poste centrale ont renoué avec les inondations.
Difficile de dire si ce sont les travaux sur le fleuve Mfoudi qui sont à l’origine de ces débordements ou alors les déchets plastiques qui engorgent le tracé du cour d’eau. A certains endroits du cour d’eau, il est possible de voir des gravas de déchets compressés par la force des eaux. Certains estiment que ces déchets jouent un rôle considérable dans le processus d’engorgement du lit du Mfoundi. Les autorités de la communauté urbaine interpellées par i.cameroon n’ont tenu à s’étendre sur la question. Cependant, les usagers continuent de se plaindre et l’eau empêche de circuler.
