Les 278 conseillers du département vont devoir choisir entre le SDF et le RDPC
André Marie DIBAMOU,
Yaoundé Cameroun
Dès 8 heures ce matin, le dispositif avait déjà été mis sur pieds par les agents d’Elections Cameroon. Le coup d’envoi a été donné par l’arrivée du coordonnateur de la mission des observateurs de l’Union Africaine, l’ancien président de ladite organisation le togolais Edem Kodjo.
Matériel de vote prêt dès 8 heures.
L’élection historique de ce dimanche 14 avril 2013 a lieu dans l’enceinte de l’école publique de Bastos, dans l’arrondissement de Yaoundé deuxième. Sous la coordination d’Elections Cameroon, organe en charge des élections au Cameroun, cinq salles de vote ont été aménagées pour recevoir les 278 potentiels électeurs. Les salles portent les lettres A pour la première salle, B pour la
Le coup d'envoi est donné dès 8 heures en présence de la presse
seconde, C pour la troisième, ainsi de suite jusqu’à la salle E, la cinquième et dernière. Chaque salle devra recevoir 56 électeurs sauf la salle C qui recevra 54 les noms et qualités des différents électeurs sont affichés devant chaque bureau de vote.
Le duel
Deux partis politiques sont en compétition dans le Mfoundi, le RDPC et le SDF.
Désiré Ottou, conseiller municipal, Yaoundé 3
Chaque parti est représenté par un scrutateur. Chaque scrutateur est chargé surveiller le processus électoral dans sa totalité afin de garantir la transparence et par conséquent la légitimité du résultat des urnes. Dans le bureau D par exemple, le Social Democratic Front (SDF) a mandaté Ernest Amougou comme scrutateur, tandis que le RDPC envoyait Joseph Mvogo Ganoma. « Notre mission
Joseph Mvogo scrutateur RDPC
est clair, surveiller le fonctionnement du processus du début jusqu’à la fin, sans interruption. Nous serons présents jusqu’au dépouillement » nous déclare Ernest Amougou.
Il faut préciser que le RDPC totalise un nombre impressionnant de conseillers dans le département du Mfoundi soit près de 90 pour cent de conseillers. Cette
Ernest Amougou, scrutateur SDF
situation rend les calculs du principal parti de l’opposition difficile. Mais le SDF se veut rassurant et appelle à un vote consciencieux de la part des conseillers RDPC. Sauf changement presque miraculeux, le résultat de ces élections tourne largement en faveur du parti au pouvoir.
Les accessoires
En plus de l’important dispositif sécuritaire à l’entrée de l’Ecole publique de Bastos, toutes les conditions d’une élection réussie ont été réunies. Les urnes ont été scellées en présence de la presse et des nombreux observateurs présents. Les deux bulletins de vote disponibles sont remis aux votants en même temps et la procédure est suivie de bout en bout par les observateurs d’Elecam. Ces derniers accompagnent les électeurs pendant toute la durée de la procédure.
L’isoloir respecte les normes d’intimité requise. Placé à l’angle de la salle de vote, il ne permet pas de voir le votant au moment de son choix. L’isoloir est drapé d’un pagne aux effigies d’Elecam. Chaque salle est composée de trois bureaux aménagés pour le président du bureau de vote, un autre pour les scrutateurs et un troisième pour les observateurs de l’Union Africaine. Pour palier à toute éventualité, Elecam a doté les salles de vote d’une lampe à pétrole de marque chinoise.
La procédure
La procédure est simple. D’après Désiré Ottou Onambele, conseiller municipal RDPC de la commune de Yaoundé 3, tout commence par l’identification formelle du votant. Ensuite, on procède à la vérification de la carte de vote du conseiller de son nom sur les listes électorales affichées à l’entrée du bureau. Ensuite, les deux scrutateurs remettent les deux bulletins de vote disponibles accompagnés d’une enveloppe blanche. Le conseiller se dirige ensuite vers l’isoloir et en ressort avec une enveloppe qu’il va ensuite glisser dans l’urne transparente au centre de la salle de vote.
Le conseiller doit également signer une fiche confirmant son vote, son pouce sera ensuite imbibé d’emprunte indélébile qui sera déposé dans sa carte de vote. Une fois sa carte daté et à lui remise, le votant se dirige vers le secrétariat de l’antenne de vote du Mfoundi situé dans une salle attenante. Il sera une fois de plus identifier et une enveloppe contenant la somme de 50 000 frs lui sera remise en guise de frais de transport promis par le Chef de l’Etat.
