Ils revendiquent plusieurs mois d’arriéré de salaire, des primes non payées, des avancements complaisant et la vétusté du matériel de travail
André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun
Le service est totalement paralysé au CHU de Yaoundé depuis deux jours déjà. Il n’y a personne à la guérite, aucun aide soignant dans les couloirs. Seuls les cas d’extrême urgence sont pris en charge par l’équipe disponible pour la circonstance. Au dehors, c’est un groupuscule de personne avec des messages divers sur des papiers carton. Tous ensemble scandent une chanson à l’honneur du président de la République Paul Biya qu’ils semblent appeler au secours : « Paul Biya, notre président ».
Et pour cause, un chapelet de revendications non prises en compte jusqu’aujourd’hui. L’une des grévistes interrogée par icameroon.com nous déclare sous anonymat que les vigile du CHU réclament quatre mois d’arriéré de salaire, les retraités de la maison se son joint au mouvement pour décrier le mauvais traitement dont ils sont victime au moment d’entrer en possession de leur pension. En plus, les grévistes dénoncent la corruption ambiante qui règne dans la maison. « Il arrive que vous soyez entré dans la maison le même jour que quelqu’un mais l’année d’après il est promu dans des catégories supérieures que vous. On ne sait pas pourquoi il y a cette promotion à double vitesse ici », ajoute notre source.
Autre revendication, la vétusté du matériel de travail. « Les salles d’opération ne sont pas climatisées, l’éclairage y est de mauvaise qualité. Il nous arrive parfois d’opérer les malades avec des lampes à pétrole » apprend-on sur le terrain. Les grévistes évoquent également la qualité de la protection et la stérilisation des équipements comme autant d’éléments qu’il faudra prendre en compte avant leur reprise de la blouse. Approchée par icameroon.com, l’administration se dit être surprise par cet état de chose et engage sur le champ des pourparlers avec les grévistes pour une sortie de crise immédiate.