Malgré la concurrence, chaque secrétariat réussit a tirer son épingle du jeu non sans difficultés
André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun
Ils sont nombreux qui ont déjà eu à recourir aux services d’une secrétaire bureautique ambulante pour saisir un document et même plus, saisir un mémoire. Un travail vite fait et bien fait, tel semble être la devise de ces jeunes dames dont l’âge oscille entre la vingtaine et la trentaine. Pas plus, car ce travail exige une certaine énergie et un dynamisme que l’on ne retrouve que dans cette tranche d’âge mais surtout parce que l’outil technologique utilisé ici est de la haute technologie et donc d’une certaine époque.
Les bureaux de saisie sont ouverts tous les jours
Soixante mots en une minute avec les deux mains. Voila le défis que se lancent les secrétaires au lieu dit Château pour attirer le maximum de client et par conséquent travailler le plus. Ici, on est payé en fonction du travail effectué. Si vous dormez, tant pis pour vous, est-on tenté de dire dans ce secteur où seule la méritocratie règne en maître absolu et la concurrence en leitmotiv.
Dans un seul box, on peut retrouver trois à quatre bureaux équipés de machines et de deux sièges chacun, un pour la secrétaire et l’autre pour le client éventuellement. Le travail se fait sous l’œil attentif du client qui veille à ce que son travail soit rendu tel qu’il le désire exactement. Et puis vient le moment de payer. Une page saisie coûte 200 frs voire 300 en fonction des secrétaires et même de la nature du client ou du nombre de page à saisir. Selon que vous saisissez une trentaine ou un cinquantaine de page, il est possible de revoir votre facture à la baisse. Le tout étant de jouer sur le nombre de page total à saisir au finish. La recette journalière des secrétaires du Château est tenue secrète par celles-ci mais tout porte à croire qu’elles tirent leur épingle du jeu.
