Après de nombreuses guerres entre le sultan Roi des bamoum et son frère Adamou Ndam Njoya, le chef de l’Etat semble avoir récompensé les efforts de celui qui a pendant longtemps été pressenti comme président du sénat.
André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun
A plus de quatre vingt ans, le sultan roi des bamoums Ibrahim Mbouombo Njoya est parmi les rares chefs traditionnels à avoir été au gouvernement de Paul Biya et à avoir notamment occupé le portefeuille du ministère du Sport ainsi que la tête de la fédération camerounaise de football (Fécafoot).
Ibrahim Mbouombo Njoya, Roi des Bamoun
Le vénérable sénateur du département du Noun est rentré dans son Foumban natal pour succéder à son père emporté par la mort. Dès lors, le sultan roi des Bamouns a quitté la fonction publique pour recouvrir ses fonctions traditionnelles. Seulement, le roi des Bamouns n’a jamais cessé de militer en faveur du rassemblement démocratique du peuple camerounais le parti au pouvoir. De campagne en campagnes, il a ouvertement affiché son appartenance à ce parti en essuyant le mépris de ses congénères chefs traditionnels qui estiment que leur fonction ne rime pas avec la politique. C’est par ailleurs le cas du roi Bamedjou dans les Hauts-plateaux de Baham, où Sa majesté Rameau Soukoudjou l-a vertement critiqué sur les antennes de Canal 2 International, notamment dans le cadre de l’émission l’Arène.
A côté du roi des Badjoun Djomo Kamga Honoré, le sultan roi des Bamoun constitue l’exception des chefs traditionnels de la région de l’Ouest s’étant profondément investi dans le parti au pouvoir. Dès lors, il est possible de dire qu’il s’agit pour le chef de l’Etat de récompenser les efforts fournis par ces derniers sur le plan politique afin d’assoir l’implémentation du parti notamment dans le Noun. Aujourd’hui, le roi des Bamoun semble avoir repris un peu du poil de la bête après les nombreux échecs essuyés dans le Noun face à l’UDC du Docteur Adamou Ndam Njoya, son frère de sang.
