Les fabricants locaux de ces machines à écraser gagnent jusqu’à 80 000 Francs Cfa par appareil vendu.
Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun
Roger Nana, 26 ans, est bien connu des ménagères du quartier village à Douala, capitale économique du Cameroun. Et pour cause, le jeune homme possède un ensemble de quatre moulinex. Le premier sert à moudre les aliments secs tels le maïs, le riz, le soja et le manioc séché. Les deux autres servant à écraser des condiments mouillés tels les tomates, du piment, les arachides et des graines d’haricot mouillées. Le quatrième sert tout simplement à moudre les arachides grillées et graines de courge sèches. La recette journalière de Roger dépend des jours de la semaine. Mais, elle est « toujours » au dessus de 2 500 F. Cfa. Dans une activité qui attire de plus en plus de Camerounais, Roger Nana trouve son compte. Il a acheté l’ensemble de ses machines à 600 000 F.Cfa. «J’ai déjà récupéré l’intégralité de mon prix d’achat », confie Roger, tout sourire.
Entre 50 000 et 80 000 F de bénéfice
Moulins exposés
Chez les fabricants de ces moulinex, le sourire est semblable à celui de Roger Nana. En effet, le business de ces appareils rapporte gros. Le bénéfice obtenu après la vente d’une machine varie entre 50 000 et 80 000 F. Pas de quoi se lamenter sur son sort en tout cas. «Ça nous permet de vivre», dit Gilbert Mbah Mabanwie, fabricant et par ailleurs vendeur de moulins.
Les prix des appareils exposés varient en fonction de l’appareil. Les prix des moulins à maïs varient entre 200 000 et 300 000 F.Cfa. Des moulinex coûtent 250 000 et 350 000 F.Cfa. Il s’agit respectivement des moulinex à deux têtes et ceux à trois têtes. «Nous fabriquons les moulinex sans moteur. Le client peut alors exiger un moteur électrique ou mécanique. Dans ce cas, le prix aumente», explique Gilbert Mbah Mabanwie.
Pour réaliser ces appareils, les fabricants utilisent de l’inox et de l’aluminium. Le temps de fabrication va de 5 à 25 jours. Les fabricants déplorent toutefois le coût élevé de l’énergie électrique.
