Dans le business des planches à Douala

Dans des dépôts de bois de la capitale économique du Cameroun, de nombreuses essences sont vendues.

Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun

Avec la saison des pluies, la vente des planches tourne au ralenti à Douala. Dans des dépôts de bois, de nombreux vendeurs se plaignent du mauvais état des routes. «C’est difficile pour un client de transporter son bois car, les porte-tout des pousseurs ne peuvent pas circuler sur certaines routes», lance Florence, propriétaire d’un dépôt de bois. Cependant, les clients n’ont pas déserté pour autant. Ils prisent de nombreuses essences telles que le

Bois exposé et en vente

Bois exposé et en vente

Bossé, le Bidou, le Sapélé, le Zingala, l’Iroko, le Doussié, le Mangossi, l’Ayus, l’Azobé, le Bubinga et le Zingana. Leur prix varie en fonction de l’essence. Les essences les plus chères sont le Bubinga qui est actuellement interdit d’exploitation au Cameroun et le Zingala. Leur prix varie entre 10 000 et 18 000 Francs Cfa.

L’essence la plus demandée reste le Mangossi pour sa résistance et son utilité pour la construction des maisons. Ces clients s’approvisionnent auprès des scieries de la zone industrielle de Bassa à Douala. Certains commerçants achètent ces essences dans  les forêts de l’Ouest, de Yaoundé, de Bertoua et de Yabassi. Le prix de 2,5m des essences telles le Mangossi, le Padou, l’Iroko, le Sapélé et le Biboro va de  4 000 à 7 000 F. «Nous vendons souvent la planche de Mangossi à 3 500 F», précise un vendeur. Le camion de 7 tonnes de bois acheté dans les scieries vaut 350 000 F. Celui de 12 tonnes coûte 600 000 F Cfa.

Certains vendeurs disent réaliser jusqu’à 200 000 F de bénéfice par camion de bois vendu. «Il y a des jours où je fais une recette de 125 000 F, parfois plus. Mais souvent je ne vends même pas 10 000 F », explique Florence. Pour amortir leurs dépenses, les propriétaires des dépôts vendent « les déchets de bois » aux ménagères qui les utilisent comme bois de chauffe.

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