Difficile de se déplacer dans certains quartiers de la ville de Yaoundé dans son trente et un. Certains chantiers durent indéfiniment.
André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun
De la poussière. Du lieu dit Shell Nsimeyong au carrefour Rond point Express en passant par la chapelle Nsimeyong, Tamtam, la route est mauvaise. Elle est d’autant plus mauvaise que les autorités ont engagé depuis novembre 2012 des travaux pour renouveler la couche de bitume déjà détériorée voire inexistante. Du coup, depuis cinq mois déjà, le calvaire persiste sur ce tronçon utilisé par plusieurs Yaoundéens. « Nous roulons sur le sol nu. Ce qui fait que nous mettons deux fois de temps à parcourir une distance. De plus, la visibilité est réduite par la poussière surtout en de pareille saison », confie Junior Ateba chauffeur de taxi.
Les riverains
« La vie est insupportable ici avec ces travaux », soutient Roger Mba, habitant du lieu dit capelle Nsimeyong. Comme lui, beaucoup se plaigne de la poussière soulevée par le trafic routier. « Cette poussière nous harcelle même dans nos maisons respective. Elle pénètre nos penderies et placards, s’invite sur nos meubles. On peut laver le même sol trois fois par jour sans que personne n’y passe qu’il sera toujours sale. Vivement que cela s’arrête un jour ». C’est en ces termes que se plaignent les riverains des routes en chantiers. Ils n’ont pas d’interlocuteur valable en face. Ils n’ont pas d’autre choix que de se confier avec rage au premier micro qui passe dans le coin.
Selon l’autorité médicale rencontrée par iCameroon.com, l’inhalation d’une quantité de poussière à un rythme régulier n’est pas sans conséquence direct sur la santé des riverains. Non seulement ils s’exposent à des problèmes respiratoires à court et à long terme, mais ils sont également exposés à des problèmes de la vue au regard de la quantité importante de microbes existant dans l’air pollué. Alors, les médecins conseillent aux riverains de respirer à travers un masque pour limiter les dégâts.