Même les plus nantis viennent se servir dans ce commerce jadis réservé à une classe beaucoup moins riche
André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun
Dans toutes les rues de la cité capitale, le commerce de la brocante a élu ses domiciles. Que ce soit dans les quartiers huppés tels que Bastos ou dans les milieux populaires d’Essos ou de Mokolo, il ne se passe pas un pâté de maison sans un coin de vente de produits immobiliers venus d’Europe. Riches et pauvres s’affrontent sur le marché. Les objets dits de récupération ou de deuxièmes mains sont arrachés tels des morceaux de pains. Et pour cause, leur pays de provenance.
« Dès que nous avons arrivage ici, les clients viennent de partout. D’ailleurs nous avons des numéros de téléphone avec nous ici, nous les informons et du coup ils font des réservations. Parfois même les marchandises que nous avons ici sont des commandes de clients », nous confie Paul Kemayou, promoteur d’un magasin de brocante à Essos. Les produits viennent de France, d’Allemagne ou d’Angleterre. Selon leur pays de provenance et de leur état physique, les enchères autour d’un produit vont monter. Aujourd’hui tout le monde devrait pouvoir trouver son compte. Les prix sont abordables malgré l’introduction d’une classe sociale plus riche et donc qui fait des propositions plus alléchantes.
On y trouve un peu de tout. Du meuble pour maison aux ustensiles de cuisines en passant par des jouets pour enfants, des vêtements pour adultes, du matériels de ménages, des vélos et autres. Le commerce des réfrigérateurs semble être le plus florissant dans ce secteur, selon un gestionnaire de brocante. Car avec 50 mille francs, ont a un petit frigo de chambre. Le même frigo dans un état un peu plus neuf coûte 150 mille en boutique. Le choix est donc vite fait.